Avec une façade maritime longue de 350 km, un plateau continental d’environ 56 000 km², de nombreux estuaires et des forêts de palétuviers, la Guinée est une zone d’activités biologiques intenses et de reproduction par excellence de poissons. Cependant, la productivité biologique naturelle de ses eaux jadis évaluée à 5,1 t/h et le potentiel halieutique, estimé à environ 250 000 tonnes par an, toutes espèces confondues ne font que chuter progressivement à cause de la piraterie et des mauvaises pratiques de pêche.
Une étude récente conduite par des ONG internationales de protection de la nature et de l’environnement, a montré que le piratage des ressources halieutiques dans les eaux guinéennes génère un chiffre d’affaires illégal d’environ 110 Millions de dollars US par an au détriment du Trésor public. Environ 35 000 tonnes de produits halieutiques (le tiers de la production) sont frauduleusement prélevées chaque année, par les pirates au préjudice du pays.
La piraterie ne se traduit pas seulement en termes de perte de recettes pour le Trésor Public, mais plus gravement encore en termes de destruction des écosystèmes marins, des zones de reproduction des poissons et la dégradation de l’environnement. Le gouvernement guinéen, avec l’appui de l’Union européenne, travaille au renforcement de la surveillance côtière par l’acquisition de vedettes d’intervention.